Un post pour râler encore une fois, parce que, on va être honnête c'est ce que je fais de mieux, non ?
Cette fois c'est pour parler d'un sujet un peu moins léger que d'habitude, qui risque bien sûr d'attirer les controverses, mais comme je me dis que les gens s'en contrefichent..

LE FEMINISME


Alors je vous entend à des kilomètres, derrière mon petit écran d'ordinateur.. Malgré les huées de "oh noon" et les "oh mon Dieu qu'est-ce qu'elle nous pond encore celle-là" j'essaie d'élever ma voix avant de me faire lyncher par des militants fiers de leurs opinions. Avant ça, laissez-moi clarifier l'histoire, pour qu'il n'y ait pas d'embrouilles. 

Quand il s'agit de défendre quelque chose, je peux être très réactionnaire et virulente, demandez à mes pauvres amis qui en souffrent depuis des siècles. Je défends la cause des femmes, en étant une moi-même, ce serait un peu contre-nature. Je suis tout à fait consciente des inégalités qui existent encore, et le constater au 21ème siècle est encore plus affligeant. D'autant plus que ce n'est pas la seule inégalité que l'on peut constater, sortons les grands classique comme le racisme, les guerres entre religions/ethnies, les inégalités sociales etc...

Mais, même pour quelqu'un d'aussi têtu et casse-pieds que moi, il y a une limite à la virulence. Et en matière de féminisme, j'aimerais pouvoir y poser mon avis. Traînant depuis de longs mois sur Tumblr, j'ai de quoi voir et lire un peu de tout, du plus marrant au plus alarmant. Et de plus en plus, de longs posts de filles (oui, je tiens à dire filles et non pas femmes) expliquant leur point de vue sur des séries, des films, des éléments qui pour elles ne défendraient pas la cause féministe. L'exemple qui m'a le plus frappé est celui de la série The Newsroom. Je ne laisserai pas de lien pour ce texte pour la simple et bête raison qu'il est long et barbant. Mais on aurait pu le résumer à une sorte de critique qui descendait la série en bonne et due forme, avec pour premier argument que la représentation des femmes dans cette série était totalement machiste. En effet, d'après la critique en herbe, les personnages principaux et à qui on accorde le plus de crédit et d'intellect sont des hommes en costume, tandis que nous aurions d'un autre côté des femmes sans intérêt qui ne seraient pas montrées assez accomplies, trop occupées par leurs relations amoureuses etc, dans un but qui aurait l'air évident, celui de donner une image des femmes un peu réduite.

Comme dirait un cher anglophone, let me get this straight. The Newsroom suit ce qu'on pourrait appeler les aventures de l'équipe de rédaction d'une émission traitant l'information, animée par Will McAvoy, un homme au tempérament mauvais et à la répartie redoutable. Là, tout de suite, on pourrait comprendre le point de vue féministe à ce propos. Mais, attendez une minute. Est-ce que le fait d'avoir pour personnage principal un homme rend une série machiste ? Tout le monde devine la réponse. Mais je trouve mon argument trop facile. Développons.

Les personnages féminins sont, malgré ce que l'on dit, très présents. Pour les principaux, nous avons Mackenzie McHale, nouvelle productrice de l'émission qui a pour rôle de lui donner une nouvelle image. Elle a des idéaux auxquels elle croit, et tente de les transmettre dans la gestion de cette émission. C'est grâce à elle si, Will McAvoy (qui s'avère être son ex), se réveille de son coma qui le forçait à toujours passer pour l'animateur aimable, à ne jamais choisir de côté politique et à toujours poser les bonnes questions. Cette même Mackenzie McHale qui reprend le travail de productrice d'une grande émission de télé après avoir réalisé plusieurs reportages en zone dangereuses, il a même été mentionné que son équipe de rédaction travaillait au fin fond de caves pendant un an. 
Autre personnage, Sloan Sabbith. Économiste au physique avantageux, elle montre ouvertement qu'elle ne souhaite pas être réduite à une poupée parlant intelligemment. En plus de son travail à la chaîne ACN, elle donne des cours d'économie régulièrement à l'université de Columbia, c'est-à-dire l'une des plus prestigieuses universités New Yorkaises, si ce n'est des Etats-Unis. Malgré son physique avantageux, elle ne semble absolument centrée sur ses relations amoureuses personnelles puisqu'elle avoue elle-même ne rien y connaître. Preuve qu'elle prime l'intelligence au fait de se caser.
Un autre personnage que l'on voit moins mais que l'on peut aussi analyser. Leona Lewis, grande patronne de la chaîne. Oui, une patronne qui possède un groupe entier de publications, dont une grande chaîne de télé. Une femme que l'on pourrait certainement qualifier de forte, puisqu'elle pousse le vice à menacer McAvoy, animateur assez connu pour paraître dans tous les médias à la moindre de ses frasques, de le renvoyer au moindre faux pas. 
Cette longue description me mène à cette question : ces personnages féminins vous semblent-ils faibles ? Ont-elles l'air d'être utiles dans le show pour seulement créer des relations amoureuses avec les personnages masculins ou y ont-elles vraiment une place en tant que personnages à part entière, indépendants des autres ? Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais moi j'ai ma réponse. 

Mais cela encore n'était qu'une longue introduction. Cette mini polémique a réveillé en moi des envies de remettre les choses à leur place, ou, en tout cas et au moins (dans le cas où j'aurais totalement tort et que je ne ferais que dire de la merde, ce qui peut arriver hein, soyons ouverts à tout), m'exprimer vraiment à ce sujet. La cause des femmes est à défendre. C'est évident. Mais encore et toujours, il y a des limites. N'allons pas interpréter chaque chose qui ne nous plaît pas sous un certain point de vue pour le descendre. Surtout lorsqu'il n'y a pas de raisons de le faire. Vous auriez critiqué d'un point de vue féministe un personnage comme Elena dans The Vampire Diaries, là j'aurais presque compris. Mais est-ce que ça a un véritable intérêt ? Les idéaux féministes sont beaux et tout à fait respectables. Mais à force de tout vouloir défendre, on finit par vouloir tout attaquer, même quand il n'y a pas de raison de le faire, vous me suivez ? Avoir un regard lucide sur les choses est bien, mais ne soyez pas toujours biaisés par ce que vous croyez être juste. Le féminisme est une chose, militer en fait partie, mais gardez tout de même l'esprit ouvert, sinon vous ne serez jamais capable d'en déceler les débordements. 

C'est pourquoi une femme qui fait gaffe à son apparence, qui peut accorder de l'importance à son style vestimentaire et à son maquillage peut tout à fait revendiquer être féministe et a le droit d'être considérée comme telle. Les principes féministes sont de défendre les droits des femmes, pas de leur interdire le droit de  s'habiller et d'avoir l'apparence qu'elles souhaitent. Le fait d'accorder des droits aux femmes induit l'ouverture d'esprit des hommes. Alors, question d'égalité, les femmes doivent faire de même entre elles. On sait bien que les femmes entre elles sont des bitches, comme beaucoup s'amusent à le dire, mais c'est pas une raison pour surréagir au moindre mouvement. Trop d'interprétation mène à la paranoïa. Remettons alors cet engagement dans un contexte cohérent et pas dans la critique des magazines féminins et des mini-jupes.

D'ailleurs, Carrie Bradshaw, travaillant chez Vogue, gourou de la mode et grande romantique, n'a-t-elle pas grandi avec des idéaux féministes ? (Et même en étant un personnage fictif, elle demeure un modèle et une inspiration pour beaucoup, ne mentez pas).

Bref, un post mal écrit et pas relu pour m'exprimer,
si c'est pas clair, veuillez m'en excuser..
Ou pas.

Pgm.