"Dis, t'aurais pas une feuille en plus pour moi stp ?"

Voilà, on est (presque) à la fin de l'année, quelques jours avant les partiels fatidiques... Et, oui, au lieu de bûcher le nez fourré dans mes bouquins, je fais une pause pour râler encore un peu, puisque ça vous fait rire (bande de petits êtres cruels)... Et cette fois, encore un article rédigé de manière inductive, c'est-à-dire de ma propre expérience :

Typologie des étudiants


On trouve des trucs assez marrants dans les banques d'images libres de droits.









Le militant un peu lourd
Il doit faire partie de la caste la plus connue et médiatisée des étudiants, tant ses efforts sont notables et remarquables un peu partout. Il est comme ça, le militant : il se faufile parmi les employés de l'université à la rentrée, pour vous démarcher et vous faire adhérer à son parti/association/syndicat, il manifeste en première ligne pour sa cause, ce qui l'expose aux yeux de tous sur iTélé et il est tellement connu qu'on fait des sketches sur lui. C'est donc lui que vous devez éviter, à moins que la perspective de passer une demi-heure à l'écouter vous promettre monts et merveilles vous allèche les babines comme une pizza qui sortirait du four.

Le pote qui fait la fête
C'est le premier à vous informer de la dernière fête organisée par le BDE de votre fac, à vous tanner que oui, vous pouvez quand même sortir jeudi soir malgré le partiel de littérature de 5 heures qui vous attend le lendemain matin. En soirée, il est très sympa, c'est celui qui va vous offrir des shots, danser sur la piste comme un fou.. et vomir à 4h du matin dans vos toilettes, se confondant en excuses, avant de rentrer chez lui et tout oublier. Pas la peine de lui en vouloir, vous n'obtiendrez rien en tentant de lui faire ressentir la moindre culpabilité.




Le premier de classe
Il est toujours là et sera toujours là, cet ancien premier de classe qui s'impose des rythmes de classe prépa sans y être vraiment, qui culpabilise lorsqu'il a manqué un cours et qui s'assoit au premier rang en amphithéâtre. Ne le martyrisez pas, dans le fond, il ne vous veut aucun mal, d'autant plus que là, il est seul, ce qui le rend plus vulnérable et donc moins hautain. Le pire de tout, c'est que, très souvent, il n'est PAS le major de promo.

Le gros chanceux que l'on déteste
Le voilà, notre major de promo. Biberonné à coups de Spinoza et de Nietzche, connaissant ses équations sur le bout de doigts, c'est un petit génie qui n'a besoin que d'une petite heure de révisions par semaine pour être prêt pour son prochain partiel. Pour lui, tout est simple, évident et coule de source... Rien ne lui échappe, que ce soit sa vie sociale parfaitement orchestrée ou ses notes qui font de lui un major de promo sans effort. Ses conversations, empreintes d'une sagesse bien fondée, suscitent à la fois une jalousie haineuse et une admiration sans faille. 

Le pote qui galère
En première année, on est d'accord, on sait pas toujours ce qu'on fait au milieu d'un amphi ou ce qu'on veut vraiment faire dans sa vie. Le pote qui galère est comme ça, indécis, il se questionne souvent en plein milieu d'un cours à coups de "qu'est-ce que je fous là, concrètement ?",  sans pouvoir jamais y répondre. C'est ainsi que, au cours de l'année, il tentera plein de nouveaux projets de réorientation sans vraiment savoir, parce que, dans le fond, c'est un peu chiant d'envisager une vie d'adulte. Ne perdons pas espoir en lui, dans le pire des cas, il y a toujours quelques places chez Secret Story.

Le cultivé qui aime le montrer
Lui, il suit 45 séries, regarde tout autant de films par semaine et connaît les dernières sorties d'album avant les maisons de disques qui les éditent. A la limite, si je m'arrête là dans la description, vous serez d'accord pour dire que, oui, il a pas mal de temps à perdre mais tant mieux pour lui s'il pense le dépenser intelligemment. Mais lui, pire que le membre de n'importe quel fandom sur Tumblr, il usera de tous les moyens pour vous le montrer, exhibant ses t-shirts Star Wars et harcelant ses potes sur le dernier épisode de The Walking Dead. On l'aime bien quand même, parce que c'est lui qui nous fournit tous les mois en nouveautés.

La stylée qu'on redoute
Le simple bruit des ses talons dans les couloirs fait hérisser vos poils de bras de terreur. Sa garde-robe, digne de la rédactrice en chef de Vogue, marque bien son ambition : elle n'est pas là pour perdre son temps avec des pédants d'étudiants, et vous le fera comprendre d'un simple regard condescendant sur vos vieilles Converses un peu trouées. Ses connaissances en stylistiques confirmées, elle a cependant un peu plus de mal à comprendre les cours d'info-com et les différents procédés de traduction en cours d'anglais. Un conseil : ne l'approchez pas.

Celui qui veut pécho
Lui, s'il va à la fac, c'est pas pour se cultiver, apprendre de nouvelles choses et se construire un avenir... A moins que les progénitures qu'il engendrera chez ses multiples conquêtes consistent en un avenir en soi. Eh oui, le cliché du playboy devient réel dans les rangs de votre amphi : il est là, dès la rentrée, posté tout en haut pour une meilleure observation de ses proies potentielles, à évaluer les qualités de toutes les filles dignes de son intérêt. Sa conversation à lui se développe seulement lorsqu'il est en opération séduction. Autrement, il est une coquille vide : pour votre sécurité et la garantie de votre foi en l'humanité, fuyez-le.

Après analyse, je me rends compte qu'il y a beaucoup de modèles "masculinisés" dans cet article, ce qui n'est vraiment mais vraiment pas volontaire. Mais comme j'ai la flemme de tout égaliser, eh bien... Il va falloir faire avec.
Salut salut,
Pgm.