Le passé, il faut le dire, est très souvent douloureux. Parce que ce dont on se souvient le mieux, c'est quand même les souvenirs cuisants de nos pires phases et nos pires stupidités. Bon, c'est peut-être exagérer d'en dire autant lorsque je vous parle de ma phase Paramore, mais libérons-nous de la douleur maintenant à la manière d'un arrachage de pansement, ce sera fait. Parce que oui, Paramore a sorti un nouvel album, et m'a donc relancé dans une phase passive/aggressive où je passe mon temps le casque vissé sur le dessus de ma tête à réfléchir du comment-je-vais-bien-pouvoir-présenter-cet-album, que-diable.
Paramore - Paramore
2. Now
3. Grow Up
4. Daydreaming
5. interlude: Moving On
6. Ain’t It Fun
7. Part II
8. Last Hope
9. Still Into You
10. Anklebiters
11. interlude: Holiday
12. Proof
13. Hate To See Your Heart Break
14. (One Of Those) Crazy Girls
15. interlude: I’m Not Angry Anymore
16. Be Alone
17. Future
Le groupe devenu maintenant un trio officiel nous gâte avec 17 titres bien fournis. Comme je l'ai déjà développé précédemment, mes attentes envers ce nouvel opus étaient bien claires : le changement serait bien là, mais ce n'était pas celui que je voulais. Pas de surprise donc à la lecture de la tracklist qui donne un très bon aperçu de l'esprit de notre chère leader : 4 ans après, elle a toujours la haine envers les anciens membres de son groupe, mais tient quand même à nous prouver, corps, âme et voix dévoués, que oui, elle est passée à autre chose. La preuve en est par les titres : Grow Up, Moving On, I'm Not Angry Anymore, Future, et j'en passe. Bien sûr, ce sont les titres qui me plaisent le moins, parce que voilà, à force de toujours vouloir chercher à prouver quelque chose, eh bien... On fait comprendre à l'autre que c'est le contraire. D'autant plus que l'album a quand même gardé en lui des petites surprises, et quand j'entends surprise, j'entends "bon titre prometteur qui n'aborde pas que la haine d'Hayley", et qui m'encourage à croire qu'il y a encore un peu d'espoir... Last Hope, certes mélancolique, nous emmène un troupe de choristes à laquelle, comme d'habitude, je succombe. Technique réutilisée dans Ain't it Fun, qui lui aussi parle de grandir, avec un peu moins de sous-entendus, ce qui rend l'écoute plus supportable. Passé le ton donneur de leçon, on remarque deux titres bien différents du reste : Daydreaming, aux riffs de guitare proches de l'indie rock, plein d'espoir et de vraie jeunesse, et Crazy Girls, bourré d'humour et de dérision, mettant en chanson la célèbre Overly Attached Girlfriend qui nous fait tant rire. Même si ce mal se surmonte par quelques titres notables, Hayley Williams garde ses obsessions, comme Taylor Swift qui parle de ses ex. A une différence près : la blonde, elle, prend le temps de reconnaître ses propres fautes, quand la rousse accuse sans recul. Une leçon à apprendre, Hayley ?
