Un vrai article cette fois-ci, depuis le temps !
Vous avez dû remarquer le changement de fou que ce blog a subi, passant à une version nettement plus simple (oui, la flemme de coder, c'est ça) avec un header dessiné à l'arrache mais représentant bien toutes mes aventures du moment. Parce que oui, cette fois le titre de ce blog prend tout son sens, étant lâchée au milieu de cette jungle qu'est Paris.
Alors oui, c'est un véritable bouleversement quand on y atterrit, et tout le monde en est bien conscient, vous avez dû le voir dans un précédent article. Le passage de la ville de la campagne à un truc aussi énorme que Paris, il faut le dire, ça chamboule un peu. Mais ce n'était pas la chose la plus dure à mes yeux. Moi qui étais une pile surexcitée à l'idée d'entrer à la fac, de vivre dans une des plus belles villes du monde, je dois être la seule débile aujourd'hui à me lamenter sur mon joli passé à la campagne. Ah, qu'ils étaient beaux les jours de notre jeunesse innocente.. Vous me croyez ironique, mais, je suis en quelque sorte sérieuse. Bon, peut-être pas sur le côté phrase de vieux. Mais presque. Ici, la vie est totalement différente, les gens aussi.. Entre le coût de la vie qui est juste hallucinant (oui, on le dit et entend souvent mais ça devient réel quand on y est), l'ambiance qui est assez spéciale en fonction des endroits (tout le monde est content à la Tour Eiffel et autres lieux de tourisme, mais dans le métro tout le monde fait la gueule), et l'administration qui est aussi efficace que le rouage d'âne à coups de figues (expression venant d'un ami qui est spécial, n'essayez pas de comprendre).. On rame. Pour être honnête, Paris, on y est entièrement heureux que si l'on y est touriste ou riche.
Mais ce n'est pas la seule raison. A vrai dire, la galère, je m'y attendais. Et puis, j'ai bon espoir qu'avec le temps, l'enthousiasme qui est retombé pour l'instant reviendra. J'ai déjà vécu de gros bouleversements, sans trop pourtant avoir l'impression de ramer aussi fort que maintenant. Mais ça, il faut le dire, c'est parce que j'avais des constantes, des repères. Un certain groupe de personnes qui elles demeuraient là, grandissaient et changeaient en même temps que moi et qui étaient là. Aussi débiles que l'on pouvait paraître, oui, on est restées soudées. Et ça, eh bien, ça manque ici. Personne qui ne pige mon humour aussi mauvais que le ragoût de Tata Josette à Pâques ou qui semble sortir du lot. Puis, avouons-le, niveau sociable, on a fait bien plus douée que moi. Il faut quand même se dire que j'ai évolué dans le même cercle pendant plusieurs années, donc quand il est temps de me dire que je dois en quelque sorte m'en séparer pour un temps, c'est douloureux. Surtout si, en plus, je dois m'en recréer un, qui a pas mal de chance d'être totalement différent du dernier. Moi qui ne suis pas une grande fan des effusions sentimentales, je suis bien forcée de l'avouer, c'était quand même bien spécial..
Alors au final, quand je regarde en arrière, que je me réentends, surexcitée à l'idée de tout laisser derrière moi, eh bien maintenant, je n'en ai plus vraiment envie. Le phénomène du c'était-mieux-avant, si typique chez les personnes de plus 65 ans, me frappe en plein visage, moi la pauvre gamine de 17 ans.
C'est une nouvelle épreuve qui nous touche tous, mais qui peut être plus facile pour certains que pour d'autres. Certains partent loin (je sais que tu te reconnais, la blonde !), d'autres restent (les chanceux) et d'autres prennent des décisions de malades et se lancent un foutu challenge qui s'annonce être celui de toute une vie.
Je ne sais pas si je fais bien de le qualifier ainsi, mais pour l'instant, c'est un peu le sentiment que j'ai. Les profs nous affirmaient que la fac serait difficile malgré ce qu'on pouvait en dire, les anciens nous disaient que ce seraient les meilleurs moments de notre vie.. Pour l'instant, j'ai une idée un peu floue des choses. A part du boulot et quelques têtes que l'on revoit de temps en temps, rien de bien concret qui s'annonce.
Mais il y a de l'espoir, si, si. Notamment parce que, pour l'instant, ce que je fais m'intéresse, qu'on a des personnes engagées pour profs (chose rare, ne mentons pas) et qu'au fond, dans le pire des cas, je peux rentrer et tout retrouver.
En fait, quand on y réfléchit, c'est ça le véritable challenge : se recréer des repères dans un milieu qu'on ne connaît pas.